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Dialogue citoyen

Débat Place publique : main basse sur la mer

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La COP 27 se tient jusqu’au 18 novembre à Charm-El-Cheikh en Égypte et sera suivie en décembre d’une COP biodiversité à Montréal au Québec. La protection des océans fait partie des sujets prioritaires.

Des risques multifactoriels

Le dérèglement climatique est bel et bien déjà à l’œuvre sur les océans du monde. 126 communes du littoral français, Alexandrie (Égypte), Jakarta (Indonésie), Dacca (Bangladesh), Lagos (Nigéria), et leurs millions d’habitantes et d’habitants… : avec la fonte accélérée des glaces des pôles, la montée des eaux menace d’inondation voire de disparition de centaines de villes.

23 cm

augmentation du niveau des mers depuis 1900

Entre 8 et 10 millions de tonnes

de plastique rejetées dans les océans chaque année

33,7 kg

poids de produits de la mer mangés chaque année par personne en France et 24 kg de poisson sauvage et d’élevage.

Plus de 500 000 tonnes

de poissons prélevées chaque année au large de l’Afrique de l’Ouest pour être transformées en farine et huile de poisson,

D’autres menaces existent comme la pêche industrielle, les pollutions de toutes sortes, l’acidification des océans, ou encore les ravages des extractions pétrolières et minières sur les écosystèmes, la biodiversité et les populations humaines. Le développement d’infrastructures de production d’énergie comme les parcs éoliens et de réseaux de communication via les câbles sous-marins, et du commerce maritime (porte-conteneurs, infrastructures portuaires…) ont aussi une incidence notoire si les océans, la faune et la flore qui les habitent.

Des associations offensives

Face à ces problématiques, la communauté internationale (notamment les Nations Unies), les scientifiques et les associations environnementales se mobilisent pour impulser une prise de conscience planétaire et encourager l’émergence de solutions. Parmi les associations engagées, Bloom agit sur plusieurs fronts pour obtenir l’interdiction du chalutage profond, de la pêche électrique, le respect des aires marines dites « protégées », la transparence sur l’usage des subventions européennes par le Gouvernement français notamment. On peut également citer l’engagement de Greenpeace et de WWF.

La pêche illégale est la première cause de disparition des tortues luth femelles adultes, capturées accidentellement dans des filets.

Véronique Andrieux - Directrice Générale du WWF France

Des sommets, des annonces

Les conférences des parties (COP) organismes institués lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992 et One planet summits sont des événements internationaux impulsés par les Nations Unies. Lors de ces grands rassemblements de dirigeants politiques, les annonces font florès. Lors de la COP 27, qui se déroule actuellement en Égypte, la France s’est engagée par exemple dans l’interdiction de toute exploitation minière des grands fonds marins. Ces promesses seront-elles suivies d’effets ?

Les mers sont aussi des espaces où les enjeux géopolitiques sont à l’œuvre. Elles suscitent les convoitises des États notamment pour leurs richesses en poissons, en pétrole et gaz.

Jeudi 17 novembre, venez débattre

La Ville de Saint-Herblain vous invite à débattre de ces questions, jeudi 17 novembre à 20h à la Maison des Arts, en compagnie de :

  • Philippe Goulletquer, directeur scientifique adjoint à l’IFREMER
  • Klaudija Cremers, chercheuse en politique maritime internationale à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI)
  • Camille Valero, chargée d’études à l’Institut supérieur d’économie maritime de Nantes-Saint-Nazaire (ISEMAR).

Informations pratiques

Place publique « Main basse sur la mer »
Jeudi 17 novembre à 20h, Maison des Arts, 26 rue de Saint-Nazaire. Entrée libre et gratuite.
En direct et en replay sur la chaîne YouTube de la Ville.

Deux conférences, une exposition

Plusieurs événements sont programmés sur cette thématique des mers et océans.