Partager avec

Jeu-coopératif-avec-les-enfants-de-l'ALSH-Soleil-Levant
Animations, festivités - Solidarités

Festival des solidarités : fenêtre sur un monde plus juste

Publié le | Mis à jour le

Donner aux citoyens et citoyennes de tout âge l’envie d’agir pour un monde plus juste, solidaire et durable : c’est l’objectif du Festival des solidarités (FESTISOL) organisé du 21 novembre au 4 décembre par le Carré international en partenariat avec six associations herblinoises.

L’exil à l’écran

Le Festival des solidarités s’ouvre sur une soirée chez l’un des partenaires historiques du Carré international : le cinéma associatif Le Lutétia. Au programme, la diffusion du film « Tori et Lokita » de Luc et Jean-Pierre Dardenne dans lequel « un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil en Belgique. » L’occasion de rencontrer les bénévoles des associations herblinoises actrices de la solidarité internationale.

Lundi 21 novembre à 20h30. Entrée gratuite. Cinéma Le Lutétia, 18 rue des Calvaires. Avec la participation de la CIMADE. 

Tori et Lokita sont sur une scène et tiennent des micros. Ils se regardent.
Sur le tournage de Tori et Lokita. Crédit photo : Christine Plenus.

Quelle place pour les femmes ?

Deuxième temps fort, mercredi 30 novembre. Le Carré des services accueille Maïté Vidiani, sociologue, pour une table ronde sur le thème « Comprendre le rôle des femmes et la question du genre dans les projets de développement ». La consultante dans le domaine du genre et de l’égalité croisera son expertise avec celle d’acteurs et d’actrices de la solidarité internationale, en présence de nombreux bénévoles associatifs.

Mercredi 30 novembre, 18h30. Entrée gratuite. Salle polyvalente du Carré des services, 15 rue d’Arras.

Forum assocatif au Carré des services à l'occasion du lancement du Carré international en novembre 2021.
Le Carré international organise régulièrement des temps de rencontre entre les associations de solidarité internationales et les habitantes et habitants. Ici, un forum associatif en novembre 2021.

Interview : Catherine Poquet, Présidente du Carré international

Catherine Poquet est engagée depuis 2008 dans l’association Amitié Godaguène.

Adhérente individuelle de l’OMRIJ (Office municipal des relations internationales et des jumelages), devenu Carré international, elle en est aujourd’hui la Présidente.

Quels sont les objectifs du Carré International avec l’organisation du Festival des solidarités (FESTISOL) ?

FESTISOL s’appuie sur la charte Educasol (lire encadré). Il s’agit pour nous notamment d’amener les enfants à mieux comprendre le monde qui les entoure, de leur faire prendre conscience des inégalités entre pays et d’aborder les moyens, au minimum individuels, de lutter contre ces inégalités.

Nous souhaitons aussi valoriser l’action des bénévoles herblinois de solidarité internationale. Leur soutien aux projets répondant aux besoins des habitants des pays partenaires, permet à ces citoyens de vivre mieux et de moins s’engager vers une émigration toujours risquée…

Comment avez-vous choisi le film « Tori et Lokita » ?

Ce film des frères Dardenne, soutenu par la CIMADE, aborde justement le sujet de l’exil. Il a été primé à Cannes est susceptible d’attirer un large public. Il entre dans le champ des engagements du Carré international : défendre auprès du plus grand nombre les valeurs d’ouverture, d’amitié, de fraternité entre les peuples, de solidarité internationale et participer selon nos moyens à la construction d’un monde plus juste et plus solidaire.

Pourquoi un débat au sujet du rôle des femmes dans les projets de développement ?

Nous sommes partis d’un constat : de nombreux projets émanent des femmes et elles tiennent un rôle important dans la gestion quotidienne des familles. Avec ce débat on cherchera à répondre à ces questions : Comment s’emparent-elles des projets de développement ? Leur statut a-t-il changé grâce à ces projets ? Quelle place pour les hommes ?

Carnets de voyage dans les écoles

Du 21 novembre au 2 décembre, ce sont les enfants herblinois qui vont profiter du Festival des solidarités ! Au programme, des ateliers d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale animés, en lien avec les équipes éducatives, par les associations herblinoises. Une action qui a du sens pour Jean-Paul Delouche, président de Madagascar Solidev : « Le savoir est quelque chose qui se transmet et qui est fondamental dans la construction d‘une personnalité. Il faut sensibiliser dès le plus jeune âge à l’ouverture aux autres, notamment vers l’international. »

Une femme chante et joue ed la guitare avec un groupe d'enfant assis dans un peiti amphithéâtre en intérieur.
Grâce au Festival des solidarités, les enfants des accueils de loisirs découvre d'autres cultures. Ici, la musique du Sénégal au Soleil-Levant avec Amitié Godaguène, lors de l'édition 2021.

Chaque association est partenaire d’une école ou d’un centre de loisirs. Leurs bénévoles rencontrent à 4 reprises le même groupe d’enfants, durant la pause méridienne ou le mercredi après-midi. Des “guides expérimentés” qui amènent les enfants à s’ouvrir au monde qui les entoure, à déconstruire les préjugés. Les séances permettent aussi d’aborder les valeurs de la solidarité et de se familiariser avec les notions d’engagement et de bénévolat. « Chacune des six associations participantes débarque avec une valise et des objets typiques du pays. Ils servent de support pour montrer aux enfants comment vivent les enfants de leur âge, ailleurs, explique Jean-Paul Delouche. Et cela les amène à se questionner sur nos manières de vivre ici ».

Lancé il y a plus de 20 ans, le Festival des Solidarités est un projet porté par le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID). Plus d’infos sur les animations de l’édition 2022 sur www.festivaldessolidarites.org.

Les associations partenaires

Éducasol : éduquer pour transformer la société

L’ECSI, éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, contribue à donner à tous des clés pour développer un esprit critique face à un modèle de développement dominant producteur d’inégalités et d’exclusions. Elle vise à une transformation sociale et à la construction collective d’autres modes de développement, respectueux des droits humains et de l’environnement. Elle valorise des alternatives en cours partout dans le monde. Elle favorise le vivre ensemble et l’épanouissement personnel.

Extrait de la Charte Éducasol.