À la rencontre de ces sports méconnus

Allier réflexion et effort physique, c’est le pari de l’Atlantique Herbinois Chessboxing Club, qui propose une discipline aussi surprenante qu’équilibrée. Les séances alternent rounds de trois minutes de boxe et parties d’échecs, pour apprendre à garder son sang-froid, même dans l’effort.
Antoine Lalos, animateur diplômé et professeur d’échecs, fort de ces vingts ans d’expérience, dirige le club depuis sa création en 2019. “ L’entraînement s’adapte à tout le monde ”, précise-t-il. Le club réunit environ 35 adhérents, jeunes et adultes, hommes et femmes. Des cours sont proposés dès 6 ans, ainsi que des séances intergénérationnelles favorisant la mixité et le partage.

Aurore, jeune maman, a récemment repris le sport après sa grossesse.

“C’est un sport original, qui fait autant travailler le corps que la tête ”, confie-t-elle avec le sourire. Le club met l’accent sur la motivation et l’esprit collectif, dans une ambiance bienveillante. Les personnes en situation de handicap peuvent également participer, grâce à des aménagements adaptés.
“ Les entraînements combinent cardio, renforcement musculaire, techniques de boxe et stratégie échiquéenne, détaille Antoine Lalos. C’est une pratique complète, à la fois physique et intellectuelle. ”

Dans un cercle de neuf mètres, les tireurs et tireuses enchaînent coups, fentes, sauts, esquives et parades, maniant une canne de bois de châtaignier de 95 cm pour environ 110 grammes. La canne de bois est une extension du corps. Chaque mouvement mêle rapidité, stratégie et créativité pour toucher l’adversaire sans se faire toucher.

C’est au complexe sportif du Vigneau, le club 2 Cannes Atlantique fait vivre cette discipline méconnue.  “ C’est un sport de combat sans se faire mal, sans prise de risque ”, explique Vincent Cornuault, pratiquant depuis 2007. Accessible de 9 à 70 ans et animé dans un esprit familial, le club accueille une vingtaine de licenciés et cinq moniteurs bénévoles, parmi lesquels Jean-Philippe Halon, moniteur et tireur depuis plus de quarante ans, figure emblématique de la discipline.

Sport complet, la canne de combat sollicite à la fois le haut et le bas du corps, développe coordination, cardio, lucidité et résistance. “ On ne reste pas face à face comme en boxe, explique Vincent. On saute, on se déplace, on crée. C’est un sport d’opposition, mais aussi un jeu stratégique et esthétique. ”

Au parc de la Gournerie, Antoine Migeon fait découvrir une version ludique du golf : le disc golf. Moniteur et gérant du domaine depuis dix-huit ans, il a lancé cette activité il y a trois ans, avec l’envie de proposer un loisir accessible à tous. Le principe est simple : lancer un disque dans une corbeille métallique et parcourir les neuf trous du parcours, tout en profitant de la nature et du grand air.

Pour 15 euros, matériel compris, chacun peut s’essayer à cette discipline mêlant adresse et détente.
“ C’est accessible à tous, et c’est avant tout du divertissement ”, nous confie Antoine Migeon. “ Peu de gens viennent spécialement pour le disc golf, souvent parce qu’ils ne connaissent pas encore. Mais à chaque fois, les groupes accrochent vite et passent un bon moment. ”

Né dans les rues de New York grâce aux enfants d’immigrés hollandais, le Double Dutch est une discipline de corde à sauter avec deux cordes tournées en alternance. Ce sport se pratique à trois : deux personnes font tourner les cordes tandis qu’une troisième saute à l’intérieur.

Le club compte aujourd’hui une cinquantaine de licenciés, pour moitié des filles venues de la Derlvallières et pour l’autre moitié de Saint-Herblain. Certaines se sont même distinguées en devenant vice-championnes de France dans les catégories -18 et +18 ans.

Cette activité, qui développe agilité, coordination et concentration, est enseignée par Laurine Polard. Il y a quinze ans, elle a créé la section Double Dutch de l’antenne nantaise de l’association Fête le Mur, fondée en 1996 par Yannick Noah pour promouvoir le sport et le dépassement de soi.

Partant du constat que 70 % des jeunes filles du quartier des Derlvallières (quartier limitrophe de Saint-Herblain où le club s’est implanté) ne pratiquent pas d’activité physique, elle a souhaité leur offrir un cadre adapté. “ Le Double Dutch, c’est un sport qui fait travailler le corps et le mental, et qui permet à chacun de se dépasser tout en prenant du plaisir ”, explique-t-elle.

Soucieuse de rendre la pratique accessible à tous, Laurine Polard propose également des séances inclusives pour les personnes autistes ou sourdes. Le groupe participe régulièrement à des événements locaux, comme lors de différentes Fête de la Musique, où ses démonstrations captivent le public par leur énergie et leur esprit collectif.