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Gaël Coutier : « Ouvrir les horizons de l’Orchestre d’harmonie herblinois »
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Gaël Coutier dirige l’Orchestre d’harmonie herblinois depuis 3 ans. Ce trompettiste expérimenté propose des concerts participatifs et fait évoluer la palette musicale de l’orchestre. Il répond à nos questions.
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J’ai commencé la musique à l’âge de 7 ans en suivant les traces de mon frère dans une école de musique de Bourgogne où nous habitions. J’ai commencé par le cor à pistons, instrument rare avant de me mettre à la trompette. Je suis ensuite entré au Conservatoire à rayonnement régional de Dijon dans la classe de Thierry Caens. Par la suite, j’ai suivi les cours de Pierre Gillet professeur au Conservatoire national supérieur de musique de Paris ainsi qu’André Feydy et j’ai préparé le diplôme d’État de professeur de trompette. J’ai roulé ma bosse dans plusieurs villes de France en devenant enseignant dans différents conservatoires en Bourgogne, en Bretagne à Brest. Depuis 15 ans j’enseigne au Conservatoire à rayonnement régional de Nantes. Parallèlement à mon travail d’enseignant, j’ai pris la direction de l’orchestre d’harmonie de Toutes-aides à Nantes pendant 15 ans avant d’arriver à Saint-Herblain.
C’est un peu par hasard et sûrement dans un désir de nouveauté, de nouveau challenge que je suis arrivé à la tête de l’OHH à Saint-Herblain il y a 3 ans. J’ai candidaté et j’ai été choisi par les musiciens de l’orchestre. Je m’inscris dans la suite de Philippe Chauvin chef de l’orchestre de 1988 à 2018 et de plusieurs chefs qui se sont succédé sur des périodes courtes. Ce qui m’intéresse, c’est de déployer un projet musical innovant et curieux sur plusieurs années.
Un orchestre d’harmonie comporte un volet humain avec de nombreuses strates qu’il faut savoir saisir. Je dois tenir compte à la fois des envies des 65 musiciennes et musiciens et de celles du public. Mon travail consiste à ce que la mayonnaise prenne entre tous les musiciens venus d’horizons différents. La plus jeune musicienne a 17 ans et les plus anciens sont des jeunes retraités. Mon but est de leur apporter des nouveautés, de développer leur oreille, d’amener l’orchestre le plus loin possible en termes d’exigence et de visibilité.
Mon souhait est d’offrir à l’orchestre et au public un répertoire diversifié. Notre dernier concert du samedi 23 novembre 2024 intitulé « Mélodies hantées » a été un succès. Elle comprenait notamment la pièce « Jeux de ballon de plage », une composition originale du compositeur canadien Maxime Goulet. Celle-ci était conçue comme un jeu vidéo interactif avec le public. Je pense que les 900 spectateurs ont vraiment apprécié cette expérience inédite. Aussi je suis très attaché à ce que l’orchestre participe tous les ans à la Fête de la musique à la Bégraisière, à ce que les élèves musiciennes et musiciens herblinois puissent trouver leur place dans l’orchestre.
Nous répétons tous les jeudis de 20h à 22h15 à la Maison des Arts. Chaque année, nous nous retrouvons le temps de deux dimanches pour travailler ensemble. À cette occasion, j’invite un ou plusieurs intervenants extérieurs dans l’objectif de renforcer la formation des musiciennes et musiciens de l’orchestre.
En 2025, nous commençons par un concert à la Folle Journée dimanche 2 février à 18 h sur la scène du Kiosque à la Cité des congrès de Nantes. Puis nous enchaînons jeudi 6 février à 20h avec un concert commenté à la Maison des Arts qui reprendra le programme présenté à la Folle Journée (Un Américain à Paris de George Gershwin, An Englishman in New York de Sting). À cette occasion, l’orchestre de cuivres et de percussions du Loroux-Bottereau partagera la scène avec nous. Il proposera une rétrospective du répertoire de batterie fanfare des années 1950 à la musique techno.
Cette scène partagée avec l’orchestre du Loroux-Bottereau traduit bien notre volonté de créer des partenariats avec d’autres ensembles et musiciens amateurs mais aussi professionnels. Cette démarche n’est pas nouvelle puisque nous l’avons déjà initiée en travaillant avec Mouss et Hakim du groupe Zebda, les Ogres de Barback, avec Raphaëlle Lannadère « L ». C’est intéressant de pouvoir mélanger des musiciennes et musiciens professionnels et amateurs sur une même scène. Nous aimerions aussi tisser des liens avec les villes jumelles de Saint-Herblain. Ce sont des projets qui prennent du temps à se mettre en place.