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Culture

Jean Pezennec : « Au sentencieux, je préfère l’humoristique »

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Personnage facétieux, l'herblinois Jean Pezennec est un auteur prolifique de courts récits humoristiques. Rencontre.

« Le lendemain du décès, le médecin tint à rassurer la famille : l’état du mort était stable ». Cette petite assertion pince-sans-rire, on en retrouve des dizaines dans le dernier ouvrage de l’écrivain herblinois Jean Pézennec, « Le vieux qui mâchonnait des religieuses ». Habitant de la résidence du Golf, en bordure du Val de Chézine, Jean Pezennec publie depuis une trentaine d’années des textes humoristiques, d’abord sous forme de sketchs pour les cafés-théâtres, puis de petites micro-fictions.

« Quand on fait des textes humoristiques, ce n’est pas évident de se faire publier, témoigne l’auteur. Depuis quelque temps, je suis publié chez la maison d’édition Cactus inébranlable, qui n’a pas de préjugés contre l’humour. Comme tous les Belges d’ailleurs ! »

Théâtre d'ombres

« Au long, je préfère le court ; au réalisme, l’imaginaire, l’absurde et l’allégorie ; au sentencieux, l’humoristique », explique cet ancien enseignant-chercheur en mathématiques. Et d’ajouter : « La littérature a cette force incroyable : pouvoir prendre le contre-pied de l’absurdité de la vie. Et c’est très vrai quand elle se fait humoristique », déclare celui dont la première pièce – « un théâtre d’ombres » – avait été jouée au théâtre ONYX, à l’aube des années 90.

Celui qui a vu la littérature comme une « simple soupape de décompression » lorsqu’il était chercheur investit désormais tout son temps dans l’écriture. « J’ai plusieurs ouvrages sur le feu, c’est devenu très grisant. » et d’ajouter, l’œil malicieux : « Comme quoi, les mathématiques mènent à tout ! ».