Violences sexistes, « les nouvelles générations sont plus sensibilisées »

Quelles actions menez-vous à Résonantes ?

Résonantes est une association qui a pour but de lutter contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Nous avons deux axes : la sensibilisation et la prévention, mais aussi la création d’outils numériques à destination des victimes. Nous ne prenons pas en charge les victimes mais les orientons.

Comment intervenez-vous auprès des jeunes ?

Nous sensibilisons les jeunes de 15 à 25 ans. Nous intervenons dans les établissements scolaires à partir de la 4ᵉ et dans les centres socio-culturels. A Saint-Herblain, chaque année, nous intervenons à l’école informatique ENI, où 272 élèves suivent notre atelier. Nous créons un espace d’expression bienveillant où nous parlons sans filtre. Nous reprenons les bases : les chiffres nationaux, les cinq types de violences (verbale, physique, psychologique, matérielle et sexuelle) et leurs impacts sur la santé. Nous faisons un focus sur les violences sexuelles car elles sont les plus répandues et les plus méconnues.

Comment les jeunes réagissent-ils à vos ateliers ?

Les violences sexuelles mettent souvent mal à l’aise. Il est donc nécessaire de redéfinir clairement les notions de viol, d’agression et de harcèlement sexuel. Nous n’avons pas les mêmes échanges avec des 4^e et des terminales ! Mais ces sujets sont plus tabous pour les adultes que pour les plus jeunes. Il faut rappeler que les jeunes sont parmi les plus exposés aux violences sexistes et sexuelles : les adultes pensent avoir autorité sur eux ce qui les rend plus vulnérables.

Quel regard portez-vous sur cette jeunesse ?

On diabolise les réseaux sociaux mais nous remarquons qu’ils peuvent aussi être un formidable levier de sensibilisation. Les jeunes d’aujourd’hui sont plus sensibilisés et attentifs aux conséquences des violences. À Résonantes, nous avons beaucoup d’espoir dans les futures générations !