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Nature

Cécile Durance, le jardin au naturel

Publié le

Depuis septembre 2022, Cécile Durance suit les cours de jardinage au naturel dispensés par associations Les potagers essaimés à la Longère. Un moyen de donner encore plus de sens à une pratique du jardin devenue une vraie passion.

Un temps pour soi

Cadre de santé dans le milieu hospitalier, Cécile Durance supervise la gestion des risques sanitaires de son établissement, spécialisé dans les soins psychiatriques. Elle y chapeaute la qualité des soins, la certification de l’établissement par la Haute Autorité de Santé et la gestion des risques sanitaires. Autant dire que la période COVID fut plus qu’éprouvante : « Évidemment j’ai été très sollicitée sur la gestion des risques sanitaires » confirme l’intéressée. Le jardinage devient alors son « échappatoire ».  » J’ai eu besoin de me retrouver, d’avoir un temps pour moi ».

Les sens en éveil

De l’exutoire au passe-temps et à la passion il a fallu peu de temps. « Aujourd’hui j’y passe une demi-journée par semaine minimum. J’aime le contact des mains avec la terre, les sensations qu’on a quand il y a du vent, quand il fait froid. On entend les oiseux. Tous les sens sont sollicités. » Dans son jardin de la Rousselière, c’est la partie ornementale qui s’offre au premier regard. Pour découvrir le potager de Cécile Durance, il faut aller en fond de parcelle. Niché entre un pan de la maison et des talus, il fait l’effet d’un cocon, d’où sortiront bientôt les cultures encore à l’état d’espérance lors de notre visite en mars.

Des cours à la Longère

« Au début, je me cantonais aux courgettes, concombres et tomates. Au vu des récoltes aléatoires, j’ai décidé de prendre des cours ». Cécile tombe alors sur l’annonce des cours de jardinage au naturel prodigués, dans le cadre d’un partenariat avec la Ville de Saint-Herblain, par Annie Ardois de l’association Les Potagers Essaimés, à la Longère de la Bégraisière.

Les conseils pratiques d’Annie Ardois s’égrainent dans un mélange d’ambiance studieuse et d’apartés entre élèves : « On apprécie de se voir, on aime bien se retrouver, on échange des astuces, des bons procédés et même des graines. Ces cours permettre de partager une passion, de rencontrer des gens qu’on n’aurait pas rencontré autrement », apprécie Cécile.

 

4 personnes penchées sur une table font des semis dans une salle de la Longère.
L'atelier du mois de mars du cycle "Jardinage au naturel" est consacré aux semis.

Un an sinon rien

Le cycle annuel « jardinage ua naturel » est suivi par un groupe constitué dès la rentrée de septembre et qui se retrouve à la Longère un samedi matin par mois. « C’est un engagement sur l’année », insiste à raison Cécile « c’est ce qui permet de travailler en respectant la saisonnalité des plantes« . Les participantes et participants s’engagent à faire des travaux intersessions pour entretenir la parcelle commune, par roulement, pour par exemple arroser aux beaux jours.

Concrètement chaque cours comprend une partie théorique (« la classification des plantes, leur reproduction, leurs besoins en eau, le respect de la biodiversité » énumère Cécile.) doublé d’une mise en pratique immédiate, sur la parcelle dédiée au groupe à deux pas de la Longère. Et pour ancrer les apprentissages Cécile s’y remet dès l’après-midi dans son potager pour y appliquer ce qu’elle a appris le matin.

Suivre la nature

« Avec Annie, on n’achète rien. On cherche à valoriser nos ressources : par exemple chez moi j’ai beaucoup de feuil les mortes, donc pour protéger la terre et la biodiversité l’hiver, je fais un paillage de feuilles. J’ai appris à suivre la saisonnalité : en novembre on fait les boutures, en mars on fait les semis. Avant je faisais… quand j’avais le temps ! « . Cécile Durance l’admet, ces méthodes sont une découverte : « Avant je voulais que le sol soit propre, j’arrachais tout, et en fait je rendais tout stérile », et d’ajouter dans un sourire amusé « j’ai eu une formation d’hygiéniste aussi ».

Avec ses ateliers réguliers tout au monde l’année, le cycle de jardinage au naturel donne du sens à sa pratique du jardinage : « J’ai compris pourquoi il fallait faire telle ou telle chose à tel ou tel moment ».

Le pouvoir de la transmission

Tous ces conseils, ces techniques, je ne l’ai pas eu de mes parents,et j’ai l’impression de l’avoir par ces cours », loue Cécile, insistant sur la qualité des interventions d’Annie Ardois : « elle dispose d’une connaissance et de compétences qu’elle sait transmettre avec des cours très bien faits qui donnent envie d’aller plus loin ».

Ce que n’a pas manqué de faire Cécile Durance au sortir des frimas de l’hiver en assistant à un weekend entier de formation dispensée par Les Potagers Essaimés sur le thème « Redémarrer son potager après l’hiver ». Et elle voit déjà les prochaines étapes : « tailler les fruitiers, cultiver des herbes aromatiques, des plante sauvages… » Mordue, on a dit.