
Débats Place publique 2023-2024 : prenez la parole !
L’intelligence artificielle détruit-elle des emplois ? L’impôt a-t-il de l’avenir ? Comment parler de sexualité à nos enfants ? Quelle agriculture pour demain ? Les JO sont-ils toujours un événement sportif ? Rejoignez le débat, tout au long de la nouvelle saison Place publique.
Une fois par mois, le temps d’une soirée, l’auditorium de la Maison des Arts se transforme en agora. Découvrir, décortiquer, et débattre des sujets qui agitent l’actualité en compagnie d’expertes et d’experts, de membres d’associations, de personnes de la société civile : la Ville de Saint-Herblain vous invite à prendre la parole lors des soirées Place publique. Famille, science, économie, éducation, politique, travail… 10 soirées, 10 débats, 10 occasions de dialoguer !
Dans un monde où l’information n’a jamais autant circulé, où l’on se doit de donner son opinion au plus vite, où une actualité en chasse une autre, Place publique offre un espace de débat salutaire. On y échange des idées, on y entend des arguments, on y pose des questions. On s’informe et on se forme aux grands enjeux qui traversent notre temps.
Des (r)évolutions technologiques aux transitions écologique et sociale, des questions de genre à la famille, du travail à la politique, cette saison de débats se veut encore et toujours en prise avec les sujets qui traversent nos repas de famille, nos discussions avec les collègues, nos soirées entre amies et amis.
À Saint-Herblain, nous croyons plus que jamais que c’est dans l’échange que se forge le commun. Place publique est l’un des nombreux terrains de jeu de l’expression citoyenne que nous proposons aux habitantes et habitants, tout au long de l’année.
Je vous invite tous et toutes à venir vous y exprimer !
L’intelligence artificielle débarque dans nos vies professionnelles. Pour les uns, elle représente une révolution, à l’image de la machine-outil au 18e siècle. Pour d’autres, elle s’apparente à un coup marketing.
Selon une étude de la banque Goldman Sachs, près de 300 millions d’emplois seraient touchés par l’IA dans le monde. Parmi les entreprises sondées, 49 % utilisent ChatGPT et affirment avoir remplacé des salariés ou s’apprêtent à le faire.
Quels sont les emplois menacés ? Dans quels cas l’IA est-elle utile aux professionnels et professionnelles ? Comment protéger la création artistique ? Notre système éducatif prépare-t-il suffisamment les jeunes générations ? Quelle influence les biais cognitifs des concepteurs et conceptrices d’IA peuvent-ils avoir sur son utilisation en milieu professionnel ?
Pour en débattre :
- Juan Sebastian Carbonell, post-doctorant au GIS Gerpisa, réseau de recherche international sur l’industrie automobile, chercheur en sociologie du travail à l’IDHES de l’ENS Paris-Saclay, prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail pour Le futur du travail (2022) ;
- Valentin Schmite, enseignant à Sciences Po, expert en intelligence artificielle, co-fondateur d’Ask Mona, et auteur de Propos sur ce robot qui parle Entretien avec CHATGPT (2023) ;
- Florence Sèdes, professeure et chercheuse en informatique, vice-présidente de l’Université de Toulouse.
Un débat animé par Guillaume Mézières, journaliste.
Le salut viendra-t-il de l’impôt ? Outil budgétaire par excellence, pourvoyeur de services publics, l’impôt est fondamental pour « faire société » et permettre à chacune et chacun de s’éduquer, se soigner, vivre en sécurité… Pourtant, sa légitimité et son efficacité sont remises en question.
L’impôt « briderait » le dynamisme économique et la production de richesses, serait mal utilisé ou toujours acquitté par les mêmes. Au-delà de ces idées reçues, quelle est la réalité du système fiscal en France ? Est-il correctement proportionné aux besoins de la société ? Quels services publics permet-il de rendre ? Et à quels prix ?
Avec l’introduction de la progressivité au 20e siècle, l’impôt permet aussi en principe de résorber les inégalités. Après des années de réformes d’inspiration libérale, l’impôt remplit-il toujours cette mission ? Faut-il appeler à une grande réforme fiscale qui remettrait l’impôt au centre du jeu politique et social ?
Pour en débattre :
- Nicolas Delalande, historien et maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de Histoire sociale de l’impôt (2010) ;
- Vincent Drezet, fiscaliste, porte-parole d’ATTAC et ancien secrétaire national du Syndicat national des impôts unifiés, auteur de 15 idées reçues sur la fiscalité (2012) ;
- Camille Herlin-Giret, docteure en science politique et chargée de recherche à l’université de Lille, spécialiste des politiques fiscales.
Un débat animé par Jean Chabod, journaliste.
31% des jeunes sont mal informés sur le VIH/Sida et une femme sur 6 entre dans la sexualité par un rapport non consenti.
Alors que l’éducation sexuelle peine à prendre sa place en milieu scolaire, les jeunes vont chercher des réponses en ligne, dans les contenus accessibles, bienveillants et décomplexés des « influenceuses sexo ». Avec, sur Internet, un risque accru d’exposition à des contenus pornographiques irréalistes et dégradants.
Quels sont les besoins des jeunes en matière d’éducation sexuelle ? Quelle place accorder à l’école, aux parents, aux associations, au corps médical et aux autres acteurs de la communauté éducative ? Comment penser une éducation sexuelle et affective qui contribue à l’épanouissement des individus, à la réduction des risques et à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ?
Pour en débattre :
- Camille Aumont-Carnel, animatrice du compte Instragram @jemenbatsleclito, précurseuse de l’éducation sexuelle sur les réseaux sociaux, autrice du guide #adosexo (2022) ;
- Thierry Troussier, sexologue, professeur de santé publique et responsable du pôle Santé sexuelle, sexologie et droits humains à l’université Paris-Diderot, titulaire de la chaire Santé sexuelle et droits humains de l’UNESCO ;
- Mathilde Brichart, professeure des écoles, co-fondatrice et bénévole au sein de l’association de promotion de l’éducation affective, relationnelle et sexuelle DisQutons.
Un débat animé par Pierre-Yves Lange, journaliste.
Les médecines non conventionnelles ont le vent en poupe. Aromathérapie, sophrologie, acupuncture, phytothérapie… Si aucun chiffre officiel ne permet de connaître l’effectif du secteur, il regrouperait plus de 160 métiers différents. Des praticiens et praticiennes parfois installés au sein de maisons de santé, où ils exercent aux côtés de professionnels du secteur paramédical et médical.
Aujourd’hui, un Français sur 2 considère que les thérapies alternatives sont aussi efficaces que les thérapies conventionnelles. Face à cet engouement, certains soulignent des risques pour la santé, quand d’autres alertent sur de potentielles dérives sectaires.
Médecines complémentaire et alternatives : de quoi s’agit-il ? Comment expliquer un tel intérêt pour ces pratiques ? Que fait le législateur pour mieux les encadrer ? Entre bien-être ressenti et risque d’abus, où tracer la frontière ?
Pour en débattre :
- Marion Lagneau, médecin, membre du collectif NofakeMed ;
- Fabrice Berna, professeur de psychiatrie à l’Université de Strasbourg, vice-président du Collège Universitaire des Médecines Intégratives et Complémentaires (CUMIC).
Un débat animé par Pascal Massiot, journaliste.
Saint-Soline, petit village reculé des Deux-Sèvres, est devenu le symbole de l’opposition entre deux modèles : celui d’une agriculture conventionnelle, productiviste et fortement consommatrice en eau, face à une paysannerie durable, biologique et locale. Quelles lignes de fracture traversent aujourd’hui l’agriculture française ?
Dans un contexte de réchauffement climatique accéléré, de risques sanitaires accrus et de changements des pratiques alimentaires, l’agriculture française se situe à un tournant majeur. Le statut quo est-il tenable ? Quels changements de pratiques doit-elle intégrer ? Et avec quel soutien des politiques publiques ?
Au-delà de l’habituel « Manger local, durable et bio », quelle est la responsabilité des consommateurs et consommatrices dans la transition alimentaire ? Le monde rural doit-il porter seul ces transformations majeures ? Au final, comment nourrir la France à l’horizon 2050 ?
Pour en débattre :
- Félix Lallemand, docteur en écologie, co-fondateur de l’association Les Greniers d’abondance ;
- Yvon Le Caro, géographe et maître de conférences à l’université Rennes 2, spécialiste de l’aménagement des espaces ruraux et des politiques agricoles.
Un débat animé par Mathilde Chevré, journaliste.
Les comportements amoureux évoluent et reflètent les changements sociétaux. La perte d’influence de la religion, les mobilités, la société de consommation entraînent un changement des mentalités et une plus grande liberté individuelle et remettent en question le schéma traditionnel du couple.
Ainsi, de nouvelles formes de relations affectives apparaissent telles que le polyamour et le non-engagement. Au service des rencontres d’un soir ou d’une vie, les applications numériques ouvrent le champ des possibles et semblent séduire un grand nombre de personnes de tout âge.
Comment l’évolution de nos modes de vie influence-t-elle les schémas amoureux ? Le mythe du prince charmant a-t-il vécu ? Une rencontre virtuelle peut-elle être amoureuse ? Quelles formes prend l’amour aujourd’hui ?
Pour en débattre :
- Christophe Giraud, professeur de sociologie à l’université Paris-Descartes et chercheur au CERLIS et à l’INED, auteur de L’amour réaliste. La nouvelle expérience amoureuse des jeunes femmes (2017) ;
- Richard Mèmeteau, agrégé de philosophie et auteur de Sex friends : comment (bien) rater sa vie amoureuse à l’ère du numérique ? (2019) ;
- Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, diplômée de l’école des Psychologues praticiens de Paris, autrice de Les 5 croyances qui empêchent d’être heureux en couple (2022).
Un débat animé par Alexandra Jore, journaliste.
À la fin des années 70, les militantes du Mouvement de libération des femmes lançaient comme slogan « Boulot, Omo, Marmots : y en a marre ! ». Pour la première fois dans le féminisme, la maternité apparaissait comme une aliénation au même titre que le travail.
Quarante ans plus tard, la maternité est toujours considérée comme une norme sociale et le fait de s’y soustraire, mal vu. Pourtant, de nombreuses femmes revendiquent aujourd’hui de ne pas avoir d’enfants. Scepticisme sur l’avenir du monde, rejet du patriarcat, volonté de s’accomplir autrement que par les enfants… Qu’est-ce qui motive ce refus ? Faut-il y voir une nouvelle forme de féminisme ? Et à l’inverse, qu’est-ce qui fonde aujourd’hui le désir de maternité ?
Après des années d’angle-mort, la remise en cause de la maternité émerge enfin dans le débat public. Et nous force à nous interroger : de quoi ce refus est-il le nom ?
Pour en débattre :
- Charlotte Debest, sociologue, spécialiste de la non-maternité, autrice de Le choix d’une vie sans enfant (2014) ;
- Édith Vallée, docteure en psychologie, autrice de Pas d’enfant, dit-elle… (2005) ;
- Catherine Scornet, démographe, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste des politiques de natalité.
Un débat animé par Antony Torzec, journaliste.
Soupçons de corruption, coûts financiers, impact écologique, conditions de travail sur les chantiers, prix des billets… depuis l’attribution des Jeux Olympiques (JO) à Paris en 2017, les critiques fusent.
De leur côté, ses organisateurs et organisatrices y voient l’occasion unique de promouvoir les valeurs olympiques et paralympiques (amitié, respect, excellence, détermination, égalité, inspiration…) et de développer le sport en France. Ils font des Jeux un vecteur de rayonnement et d’aménagement du territoire au service des populations locales.
Les valeurs humanistes portées par le Comité international olympique sont-elles solubles dans les enjeux économiques et financiers de l’organisation des JO ? Quid de leur impact sur les finances publiques et l’environnement ? Comment les JO bénéficient-ils à la pratique sportive locale ? Et aux athlètes de haut-niveau ? Qu’en est-il des JO de Paris qui se veulent exemplaires sur tous ces plans ?
Pour en débattre :
- Marie Delaplace, spécialiste du développement territorial et du tourisme, professeure à l’Université Gustave Eiffel, co-fondatrice de l’Observatoire pour la recherche sur les méga-événements ;
- Patrick Vassort, sociologue, maître de conférences à l’Université de Caen Normandie, directeur de publication de la revue Illusio.
Un débat animé par Jean Chabod, journaliste.
L’histoire du 20e siècle témoigne d’hommes et de femmes qui ont agi avec radicalité : Gandhi lors de la marche du sel, Martin Luther King avec le boycott des bus de Montgomery, les suffragettes qui s’enchainèrent aux grilles du Parlement anglais. Comment se construit un discours radical ? Est-ce la même chose que la désobéissance civile ? Pourquoi des citoyennes et citoyens choisissent-ils d’enfreindre les lois ?
De Cédric Herrou à Extinction rebellion en passant par les Gilets jaunes, l’ac¬tion politique radicale prend de nom¬breuses formes et connait actuellement un essor en lien avec la lutte contre la crise climatique.
La radicalité fait-elle avancer des causes ? Va-t-elle forcément de pair avec la violence ? Faut-il être radical pour gagner une lutte ?
Pour en débattre :
- Manuel Cervera-Marzal, docteur en science politique, enseignant à l’Université de Liège, auteur de nombreux ouvrages et de tribunes dans la presse nationale ;
- Sylvie Ollitrault, politiste spécialiste des radicalités militantes, directrice de recherches au CNRS et membre de l’institut des Sciences sociales du politique ;
- Kévin Jean, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers en épidémiologie, chercheur associé à l’Imperial College de Londres, membre du collectif Scientifiques en rébellion.
Un débat animé par Mathilde Chevré, journaliste.
En 2022, les grèves contre le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans ont remis sur le devant de la scène la question de notre rapport au travail. Un lien façonné par les mutations de l’emploi, du rapport hiérarchique, de l’organisation du travail. Mais pas que. Ainsi, la crise écologique – car travailler, c’est produire – et le COVID ont renforcé ces questionnements sur le sens du travail et l’équilibre vie privée/ vie professionnelle.
Travaille-t-on pour être utile, pour se réaliser, pour subvenir à ses besoins ? Comment ces questions traversent-elles les classes sociales et les générations ? Quels impacts spécifiques ont eu la crise sanitaire et l’accélération de la crise écologique ? De nouveaux modèles se dessinent-ils dans notre rapport au travail ?
Comment le repenser et lui redonner du sens ?
Pour en débattre :
- Julie Couronné, chargée d’études et de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, affiliée au Centre d’étude de l’emploi et du travail ;
- Coralie Perez, économiste, ingénieure de recherche à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, co-autrice avec Thomas Coutrot de Redonner du sens au travail. Une aspiration révolutionnaire (2022) ;
- Danièle Linhart, sociologue spécialiste de l’évolution du travail et de l’emploi, directrice de recherches émérite au CNRS, autrice de L’insoutenable subordination des salariés (2021) ;
- Florence Osty, sociologue intervenante en entreprise, spécialiste du travail et des organisations, présidente de l’association SAFIR (Sociologues associés pour la formation, l’intervention et la recherche).
Un débat animé par Antony Torzec, journaliste.
La Ville de Saint-Herblain propose une traduction des échanges en langue des signes française sur place et en direct.
Contactez-nous au plus tard 10 jours avant la date du débat :
- par mail à l’adresse : communication@saint-herblain.fr
- par téléphone au 02 28 25 20 28.
Place publique, 20h-22h, un jeudi par mois de septembre à juin.
Maison des Arts, 26 rue de Saint-Nazaire.
Renseignements : 02 28 25 20 28 / communication@saint-herblain.fr
Accès transports en commun
À 250m, 3 minutes à pied : bus lignes 23, 59, 91, 81 arrêt Maison des Arts.
À 550m, 7 minutes à pied : tramway ligne 1, arrêt Romanet.
À 650m, 8 minutes à pied : tramway ligne 1, chronobus C20, bus lignes 131, 23, 40, 59, 81, 91, arrêt Mendès-France-Bellevue.
Accès vélo
Depuis la place de l’Abbé Chérel (place de l’Église) : 3,8km, 15 minutes.
Depuis le rond-point Abel-Durand (ex rond-point des Châtaigniers) : 1,8 km, 6 min.
Depuis la place Zola à Nantes : 2,5km, 8 minutes.
Depuis le musée Jules-vernes à Nantes : 3,8 km, 13 minutes.
Nombreux stationnements vélos disponibles devant la Maison des Arts.
Débats en ligne
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