La vie « haute couture » d’Agnès Léguillier
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Herblinoise d'adoption, Agnès Léguillier a travaillé durant décennies auprès des plus grands couturiers. L'ancienne modéliste raconte un métier "taillé pour elle".
La mise est soignée et le mouvement gracieux : Agnès, 76 ans, a gardé de ses années passées dans le monde de la haute couture, le goût du beau et de l’élégance. « J’étais modéliste », commence l’Herblinoise d’adoption. Durant des années, elle a transformé les croquis de grands couturiers : Kenzo, Alexander McQueen… et surtout celui qu’elle appelle encore « Monsieur » Hubert de Givenchy.
Pour cette fille du Nord, jadis patrie du textile, la mode aurait pu être une évidence. « Pas du tout ! Mon père a choisi mon métier ! » N’empêche qu’il a visé juste. « Je me sentais chanceuse de travailler dans un monde qui fabrique du beau. Sans parler de la frénésie de la saison des défilés où je me portais toujours volontaire pour aller habiller les top models. »
Modeste, Agnès ne fait pas tout un plat de cette vie-là : « je n’étais qu’une petite main ». C’est en feuilletant un classeur plein de coupures de presse et de croquis signés Givenchy, que l’on découvre les œuvres auxquelles elle a contribué notamment une robe pour Madonna. Il y eut également Céline Dion, des actrices et quelques têtes couronnées.
« C’était une autre vie », conclut celle qui aspire désormais à plus de quiétude. De son petit appartement plein de souvenirs « haute couture », elle ne se lasse pas de regarder le château de Bagatelle dans son écrin verdure. Là aussi, il y a du beau !