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Nature

Nature en ville : Préserver et faire vivre le Cours Hermeland

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Depuis plus de 30 ans, le Cours Hermeland, inspiré du Tiergarten de Berlin, offre un cœur de ville original propice aux activités de plein air. La Ville s’emploie à le préserver et à l’aménager de façon mesurée.

Visualisez : vous êtes en promenade sur une allée entourée de prairies fleuries et vous rejoignez un belvédère d’où vous apercevez, cachée entre les branchages, la Tour Bretagne. Avez-vous repéré l’endroit ? C’est bien le parc des Quatre vents au cœur du Cours Hermeland !

Telle une longue écharpe verte, le Cours Hermeland traverse et anime la ville du nord au sud sur plus de 300 hectares. Petits murets en pierre, cheminements doux et accessibles, vastes prairies enherbées et sous-bois, tous ces éléments paysagers signalent un entretien respectueux de l’environnement. Consciente de disposer d’un patrimoine naturel exceptionnel, la Ville y porte une attention particulière à la fois pour le faire connaître, en diversifier les usages et en renforcer l’accessibilité.

Aménager et préserver

La parole à l'élu

Pourquoi la Ville est-elle attachée à la préservation du Cours Hermeland ?

Le Cours Hermeland s’est construit depuis plus de 30 ans à la suite de choix volontaristes en faveur d’un centre-ville vert. Nous sommes conscients de l’atout que représente ce trésor écologique pour la qualité de vie et l’attractivité de la commune. C’est pourquoi  nous mettons tout en œuvre pour que ces espaces répondent au besoin de nature et de bien-être  des citadines et citadins tout en le préservant  pour les générations futures. 

Quels sont les grands principes d’intervention dans ces espaces naturels ?

Initialement, le Cours Hermeland a été conçu comme un poumon vert préservé accueillant des équipements publics tels que la médiathèque Charles-Gautier-Hermeland, le Zénith de Nantes Métropole. Or aujourd’hui nous sommes arrivés à la fin d’un cycle. Les interventions seront peu intrusives uniquement pour améliorer la visibilité et l’accessibilité.

La nouvelle passerelle du parc des Haradières.
Depuis quelques mois, la Ville a aménagé une passerelle en bois permettant d'enjamber un ruisseau et d'assurer la continuité douce entre les prairies du parc des Haradières et le parc de la Carrière. (c) Jérémie Lusseau IRIS Pictures.

Depuis 2018, la Ville a choisi d’associer les Herblinoises et les Herblinois à la réflexion sur l’évolution du Cours et sur les usages possibles dans les 15 prochaines années. Quels usages voulons-nous y développer ? Comment lui donner de la visibilité et renforcer sa préservation ? Plusieurs principes ont émergé et demeurent d’actualité : le respect de la biodiversité, le renforcement du patrimoine naturel et la dynamisation de nouveaux usages. À la suite de cette première concertation, un plan guide a tracé les grandes orientations. 5 sites ont été repérés pour être confortés : le versant sud de la Chézine, la plaine de Tougas, les parcs de la Solvardière-Haradières, Ar Mor- Zénith et des Quatre vents.

Dans les prochaines décennies, le Cours Hermeland sera une vraie chance pour Saint-Herblain que de nombreuses communes nous envieront

Françoise Delaby - Conseillère municipale chargée de l’aménagement du Cours Hermeland

Faciliter les usages

Un groupe de personnes derrière des paires de jumelles sur les yeux.
Le marais de la Pelousière est un réservoir de biodiversité inestimable. Ici, une sortit encadrée par la LPO et proposée dans le cadre de la programmation de la Longère de la Bégraisière. (c) Jérémie Lusseau IRIS Pictures.

Depuis, la Ville s’emploie à entretenir le Cours Hermeland, concilier les usages et la protection de la nature, assurer les continuités douces, développer les pratiques libres. Ainsi deux prairies ludiques ont été créées dans les parcs de la Gournerie et de la Carrière. Plusieurs cheminements doux ont étés réalisés comme ceux du versant sud de la Chézine au niveau du village de la Hachère, fin 2023 et celui du parc des Haradières. “ Le but de la démarche est bien de faire connaître ces espaces en mettant en valeur la biodiversité, les richesses naturelles comme les cours d’eau, les marais, les reliefs ”, explique Elsa Borujerdi, chargée de mission ville nature et Cours Hermeland. Par exemple, plus de 1 000 arbres et arbustes ont été plantés depuis 2023 avec la participation des habitants dans le cadre de l’action “ 1 naissance, 1 végétal planté” pour consolider la trame bocagère et les franges dans les parcs du Val de Chézine et des Haradières. Les essences locales ont été privilégiées tout en tenant compte du réchauffement climatique.

Un parcours sportif a été créé parc de Bagatelle. Différentes petites boucles de promenade ont été identifiées pour encourager les marches de proximité notamment pour les seniors. “ L’action de la Ville vise à faciliter les déplacements doux et à apporter une signalétique efficace et discrètes aux entrées du Cours ”, précise Françoise Delaby. Dans le parc des Haradières, l’aire de jeux sera améliorée prochainement en tenant compte des aspirations des enfants de “ pouvoir sauter, grimper, se balancer ”. Du côté des Quatre vents, la pratique du discgolf est à l’étude.

 Conserver son caractère naturel

En printemps 2024, les parcs du Zénith, des Haradières et des Quatre-vents ont fait l’objet de concertations. À chaque rencontre, la Ville a veillé à proposer des formats d’échanges adaptés au public : atelier autour de vues aériennes avec les riverains et les associations locales, recueil de la parole des enfants et des parents. “ Désormais, nos interventions ne devront pas être intrusives, affirme Françoise Delaby. Nous sommes dans une démarche de protection des espaces naturels et paysagers pour les générations futures. ”

La nature en ville auscultée

Comment le changement climatique est-il pris en compte par la Ville ? Quelle est la place réservée aux arbres ? Quelles sont les attentes des usagères et des usagers des parcs et jardins ? Voilà quelques-unes des questions qui ont été posées à l’occasion de la nouvelle évaluation menée par l’Observatoire citoyen des politiques publiques. Ses membres présenteront leurs conclusions et préconisations au prochain conseil municipal, lundi 16 juin. 

300

hectares Cours Hermeland

1900

plantations réalisées depuis 2020 sur le Cours Hermeland

19

km de cours d'eau

28 km

de circuits de randonnée à travers le Cours Hermeland

Une fête à la Longère samedi 17 mai

Troc plantes, découverte des petites bêtes du sol et de la mare, réparation de vélos, visite de jardins, fresque artistique… La Longère de la Bégraisière et ses associations partenaires vous proposent un après-midi d’animations qui se clôturera par le concert du groupe Kiwi Vandale. Restauration sur place. 

Une randonnée responsable : la Chézine au fil de l’eau

Une randonnée responsable vous attend  samedi 17 mai de 15h30 à 18h. Intitulée « La Chézine au fil de l’eau », elle sera animée par Bretagne vivante et les associations de randonnée pédestre herblinoises. Elle est ouverte à toutes et à tous. Les enfants devront être accompagnés d’un adulte. Il faut penser à s’y inscrire en ligne ou par téléphone au 02 28 25 24 87.

La Chézine, branche de l’étoile verte

Aménager et réhabiliter des sentiers de randonnée au fil des cours d’eau, tel est le projet de l’étoile verte mené par Nantes Métropole. Les bords de la Chézine sont concernés tout comme le sont ceux du Cens, de la Sèvre, de la Loire, de l’Erdre et du lac de Grand-Lieu. Pour faire connaître cette initiative, 3 weekends festifs sont organisés entre juin et août 2025. Pour découvrir ou approfondir votre connaissance de la Chézine, rendez-vous samedi 28 juin. Une programmation sensible et conviviale vous attend ! Plus d’infos sur letoileverte-premierspas.fr

C’est vous qui le dites

Le portrait photo de
de gauche à droite : Emmanuelle Edmundson, Thomas Bourgoin, Éloïse Berthault.

Emmanuelle Edmundson-Orial : représentante des parents d’élèves FCPE

La jeune femme s’est installée dans le quartier de la Solvardière en 2012 séduite par le parc des Haradières. Au printemlpos 2024, elle a pris part à la concertation menée devant le groupe scolaire Françoise-Giroud. “ On nous a présenté différentes illustrations de toboggans, de parcours en hauteur. Je trouvais depuis longtemps que les jeux n’étaient pas adaptés aux enfants. On nous a proposé plusieurs activités et j’ai demandé des jeux où les enfants puissent jouer de façon autonome en toute sécurité. ”

Thomas Bourgoin : trésorier de la West Disc Golf Phenomena (WDGP)

Sport nature par excellence, le disc golf conjugue les règles du golf et de la randonnée pédestre et se pratique dans des espaces naturels. La seule différence est qu’il faut lancer un disque et réussir à le faire entrer dans une corbeille. À Saint-Herblain, les licenciés de la WDGP s’entraînent dans les parcs des Quatre vents. “ C’est un sport qui demande de la concentration et d’apprendre à gérer ses émotions ”, confie Thomas Bourgoin. Le disc golf a une démarche respectueuse de l’environnement : il est peu exigeant en infrastructures et les joueurs s’engagent à ne pas abîmer ce qui les entoure.

Éloïse Berthault : étudiante en BTS gestion protection de la nature

Depuis son jeune âge, Éloïse passe son temps à observer les insectes, les oiseaux, les petites bêtes. Étudiante en BTS gestion de la protection de la nature, elle a découvert le marais de la Pelousière. Deux sorties y ont été organisées avec son école dans le cadre d’une convention avec la Ville. “ Je vais me promener dans le marais pour observer la faune, écouter et enregistrer le chant des oiseaux, apprendre à reconnaître leurs vols.” explique Éloïse.  Dernièrement, elle a observé un chevalier guignette, des cigognes, des aigrettes garzettes, des canards sarcelle d’hiver, des ragondins, etc. Prochainement, elle et un camarade réaliseront un inventaire des reptiles pour renouveler la connaissance de ces espèces présentes dans le marais.