ONYX : que réserve la saison 25-26 ?

Après avoir refermé son festival Les Beaux Jours, le théâtre municipal ONYX revient sur le devant de la scène, avant la trêve estivale, pour lever le voile sur sa saison 25-26. Danse contemporaine, théâtre engagé, cirque audacieux et formats hybrides rythmeront une programmation, que sa directrice Gaëlle Lecareux place sous le signe de “ la résistance dans la joie”.

La saison a été pensée dans un contexte particulier : la baisse importante des subventions régionales qui fragilise le secteur culturel. « Cela nous pousse à inventer de nouveaux équilibres, à repenser nos projets dans la forme sans compromettre le fond, des spectacles de qualité et l’accessibilité à tous les publics », souligne la directrice d’ONYX.

Sur la cinquantaine de projets artistiques présentés cette saison, une trentaine sont de la région.

Début des réjouissances : les samedi 20 et dimanche 21 septembre conjointement avec les Journées du patrimoine. Pour l’occasion, le public est invité à visiter les recoins et l’histoire d’ONYX, imposant cube noir imaginé dans les années 1980 par les architectes Jean Nouvel et Myrto Vitart.

Histoire, humour, burlesque… Trois spectacles en plein air – et en accès libre – sont également au menu de ce lancement de saison (les 20, 21 et 25 septembre). Il y sera notamment question de l’histoire de la culture homosexuelle, d’une troupe de comédiennes et comédiens qui tente de jouer une pièce de Shakespeare, malgré les coupes budgétaires et le licenciement d’une partie de l’équipe. Toute ressemblance avec l’existant n’est peut-être pas tout à fait fortuite… Le ton est donné !

Si la pluralité artistique reste au cœur de l’identité d’ONYX, la saison 2025-2026 est une “ année laboratoire ”, indique l’équipe, avec de nouveaux formats à l’essai comme Le Plan Cube : deux salles, deux ambiances pour une même soirée. Ce rendez-vous permet au public de profiter d’un premier spectacle sur la grande scène, puis d’un second, plus intimiste, dans le Club ONYX, au sous-sol. Le résultat : de belles alchimies qui offrent la possibilité de voir, en un soir, théâtre et cirque, danse et lectures musicales, etc.

Autre formule, le Club concert où sont proposés, le temps d’une soirée, deux concerts (jazz, punk, rock, électro) et la découverte d’un vin local. “ L’objectif est de favoriser la rencontre entre les publics et faire vivre tous les espaces du théâtre”, souligne Gaëlle Lecareux.

Fidèle à son esprit d’ouverture, ONYX  laisse carte blanche, tout au long du mois de décembre, au collectif Madame Suzie et à ses invité.es. Des artistes qui traversent les disciplines et s’appliquent à ériger la convivialité au rang d’art, conformément à l’esprit ONYX ! Attendez-vous à être conviés à des brunchs, des tea time artistiques, et même… à une boum.

Les habitués ne retrouveront pas tous les incontournables d’ONYX. La Nuit du cirque en novembre reste à l’affiche. Tout comme les festivals Les Indisciplinées, Tornado (jeune public) ou encore le festival de danse Trajectoires en janvier qui accueillera 4 nouvelles créations. D’ailleurs côté danse, la scène herblinoise accueillera, le 15 mars, Leïla Ka, prodige de la nouvelle génération de chorégraphes.

Enfin, au chapitre des collaborations inédites, ONYX et le Théâtre universitaire (TU) de Nantes s’associent pour proposer, en mai, deux spectacles qui tissent des liens entre luttes intimes et collectives, et invitent à se poser la question de la place d’un théâtre dans la cité. Cette saison 25-26 est probablement un début de réponse…

Retrouvez le programme complet d’ONYX sur theatreonyx.fr