Place publique : « Ménopause, circulez, y’a rien à voir ? »

Bouffées de chaleur, troubles du sommeil, fatigue… La ménopause bouleverse souvent le quotidien des femmes, leur santé et parfois même leur vie professionnelle. Longtemps reléguée à la sphère de l’intime, elle émerge enfin dans le débat public : témoignages de personnalités publiques, podcasts, livres, et même un rapport parlementaire publié en avril 2025 — « Ménopause en France : 25 propositions pour enfin trouver le chemin de l’action ».
Mais le changement reste timide. Peu de recherches scientifiques, peu de consultations dédiées, des médecins encore peu formés. Pour beaucoup de femmes, la ménopause rime encore avec solitude et, dans certains cas, errance médicale.

La ménopause n’est pas qu’une affaire d’hormones, c’est aussi une question de regard. Elle interroge aussi notre rapport collectif à la féminité, à l’âge et au corps. Comment parler du corps féminin quand il ne correspond plus aux codes de la jeunesse ? Pourquoi cette étape, pourtant universelle, reste-t-elle associée à la perte, à la fin d’une féminité ? Faut-il la traiter comme une maladie ou la considérer comme une étape naturelle de la vie ?

Dans le monde du travail aussi, la ménopause reste invisible. Outre-Manche, certaines entreprises se disent désormais « menopause friendly ». En France, le sujet reste largement tabou.
Pourtant, la ménopause creuse les inégalités : elle entraînerait une baisse moyenne de 10 % des revenus féminins, liée à la fatigue, à la réduction des horaires ou à la perte de productivité (Pauline Grosjean, professeure d’économie, Le Monde, mai 2025). Après la maternité, c’est le deuxième grand angle mort de l’égalité professionnelle.

Quelles pistes pour prendre en compte et faire évoluer le regard sur cette étape de la vie ?

Pour en débattre :

• Cécile Charlap, maîtresse de conférence en sociologie à l’Université Toulouse Jean Jaurès, chercheuse au Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST), spécialiste de l’articulation genre et vieillissement, et plus particulièrement de la ménopause ;
• Maxime Chaillot, chef de clinique des universités – assistant des hôpitaux / gynécologie médicale – médecine et biologie du développement et de la reproduction, CHU de Nantes ;
• Sophie Dancourt, journaliste et éditrice de presse, spécialiste de la question du vieillissement des femmes et fondatrice du média « J’ai piscine avec Simone ».

Un débat animé par Alexandra Jore, journaliste.

Débat Place publique

Jeudi 13 novembre, de 20 h à 22 h. Entrée libre et gratuite.
Maison des Arts, 26 rue de Saint-Nazaire.
Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Le débat sera retransmis en direct sur la chaîne Youtube de la Ville.

Accès par les transports en commun :

• À 250 mètres : bus lignes 23, 59, 81, 91, arrêt Maison des arts.
• À 500 mètres : tramway ligne 1 et bus ligne 20, arrêt Romanet.

Traduction en langue des signes française : Pour bénéficier d’une traduction des échanges sur place et en direct, contactez le service communication au plus tard 10 jours avant la date du débat.