La ville jardin au cœur des quartiers

Au cœur du parc de la Bégraisière, un jardin pédagogique a été créé. C’est là que des cours de jardinage naturel ont lieu une fois par mois, à l’initiative de la Ville et en partenariat avec les Potagers Essaimés. Jean-Claude est tout heureux : « Je découvre les bases du jardinage dans une ambiance bienveillante, ça me détend et m’ouvre de nouveaux horizons. »

Ce jardin pédagogique illustre l’un des aspects de la ville-nature qu’entend rester Saint-Herblain. Son symbole ? Le Cours Hermeland, qui court sur 300 hectares, traverse la ville et rejoint les autres espaces verts de l’agglomération nantaise. Les parcs et espaces naturels en font partie : la Bégraisière, le Val de Chézine, la Carrière, la Gournerie, les Quatre vents, la Savèze et les marais de la Pelousière.

À Saint-Herblain, le dépaysement est permanent entre les prairies fleuries ou naturelles et les boisements de la Bégraisière et du Bois Jo, les marais de la Pelousière et la forêt de la Gournerie. « La multiplicité des paysages est très importante pour protéger les écosystèmes et la biodiversité », explique Myriam Gandolphe, adjointe à l’environnement et au cadre de vie.

Consciente que ce patrimoine naturel est l’un de ses points forts, la Ville agit pour le valoriser et en prendre soin. L’un de ses objectifs est d’obtenir le classement des marais de la Pelousière en zone Natura 2000. L’Angélique des estuaires, espèce protégée, y est présente. « Nous pouvons être considérés comme une ville-test d’une certaine façon. Aujourd’hui, nous essayons de nous reconstruire sur nous-mêmes en respectant le principe de zéro artificialisation des sols, en réintroduisant l’agriculture urbaine et péri-urbaine, en prenant en compte l’urgence climatique, en développant les circuits courts ».

La lutte contre le réchauffement climatique est l’une des priorités de la ville-nature. « La canicule a été très sévère cet été pour le vivant dans son ensemble et pour la biodiversité en particulier. L’automne est arrivé bien trop tôt » se désole Myriam Gandolphe. La Ville s’adapte aux changements climatiques. Elle choisit de planter des espèces locales diversifiées (arbres fruitiers, arbustes…). Le suivi de la santé des végétaux participe de la démarche. L’élimination des espèces invasives telles que la renouée du Japon, la jussie, les frelons asiatiques, les araignées exotiques en fait partie ainsi que les économies d’eau.

À la suite de temps de concertation, des aménagements ont eu lieu dans le parc de la Bégraisière. Ils se poursuivront dans les parcs de la Gournerie avec l’aménagement d’une prairie ludique ainsi qu’à la Carrière. Répondant à une demande des usagers, des vergers, potagers, aires de jeux, agrès de sport, tables de pique-nique, théâtre de verdure naturels et continuités douces ont été implantés. Des animations sont proposées comme la guinguette « Les Nantais » dans le parc de la Carrière. Les sportifs et sportives sont nombreux à s’entraîner dans les parcs et notamment au CRAPA du Val de Chézine. Des circuits de randonnée ont été aménagés. 7 dépliants et un 8^e qui les réunit tous sont à votre disposition dans les lieux publics et dans notre rubrique dédiée.

L’usage de pesticides est banni des parcs herblinois depuis 2017 ainsi que dans les cimetières depuis 2019. Cette démarche permettra à la Ville de solliciter le label Terre saine auprès de l’office français de la biodiversité. L’ambition de Saint-Herblain est également de rejoindre la Loire en prolongeant le Cours Hermeland dans le sud de la commune. Ce projet se traduit par l’acquisition de parcelles de terre. À terme, Saint-Herblain pourrait faire partie du circuit de la Loire à vélo.